A présent, Imram est mouillé devant une plage de
sable brun de la côte sud de Wilhelmöya, île qui
marque la sortie sud de Hinlopenstreten, détroit qui sépare
l'île du Spitzberg des terres du nord-est. C'est une mouillage
d'attente en prévision d'une baisse du vent qui souffle avec
vigueur du nord et rend difficile la retraite vers le nord par Hinlopen,
le sud étant pour le moment bloqué par la glace.
Carte n°8
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En attendant, nous nous reposons des efforts des journées
passées, constituées d'alternances entre excursions
terrestres et navigations, un rythme qui nous tient en haleine 24
heures sur 24. La journée interminable et l'absence de nuits
ne fait que renforcer ce rythme.
Depuis que nous avons quitté la Norvège, seulement
des rares moments de soleil nous ont permis de voir le Spitzberg
sous sa facette de plaquette touristique. Les statistiques
ne se trompent pas en annoncant 1 jour de grand beau par mois.
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Nous y avons déjà eu droit et si des éclaircies ne
sont pas rares, le ciel est très souvent bas et la visibilité
médiocre.
Les statistiques disent aussi juste en prévoyant la possibilité
de neige en plein été. Hier, nous avons été
recompensés d'une journée de neige qui a saupoudré
les montagnes d'une couche de poudre blanche qui ajoute encore au
caratère froid et austère du paysage.
Depuis que nous avons quitté la côte ouest,
les côtes sont de plus en plus sauvages. De nombreux
glaciers bordent la côte et libèrent bon nombre
de glacons et d'isbergs. Nous ne rencontrons plus d'autres
voyageurs et encore moins ces terribles hotels flottants,
capables d'innonder des lieux isolés et sauvages de
plus de 1000 personnes à la fois. L'impact sur l'environnement
est tel que les autorités doivent spécialement
aménager les sites. Pour le voyageur il est assez surréaliste
de trouver clôtures et panneaux de signalisation en
plein milieu de nulle part.
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La navigation est exigeante, en raison de l'association du
vent, de la visibilité réduite, des cartes de
navigation incomplètes, de la prévision météo
souvent aléatoire et de la présence de la glaces
qui peuvent rapidement bloquer un passage. Aujourd'hui est
le premier jour où nous devons attendre une amélioration
en espérant que celà ne dure pas trop longtemps...
pour le moment la patience est notre meilleure arme.
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The
Imram Voyage 2004 - Integral 12.50 - ACAPELA, juillet 2004
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