Vendredi , 13 août 2004 - 79°00' N 20°18' E - Mouillage au sud de Wilhelmsöya

 

A présent, Imram est mouillé devant une plage de sable brun de la côte sud de Wilhelmöya, île qui marque la sortie sud de Hinlopenstreten, détroit qui sépare l'île du Spitzberg des terres du nord-est. C'est une mouillage d'attente en prévision d'une baisse du vent qui souffle avec vigueur du nord et rend difficile la retraite vers le nord par Hinlopen, le sud étant pour le moment bloqué par la glace.

Carte n°8

En attendant, nous nous reposons des efforts des journées passées, constituées d'alternances entre excursions terrestres et navigations, un rythme qui nous tient en haleine 24 heures sur 24. La journée interminable et l'absence de nuits ne fait que renforcer ce rythme.

Depuis que nous avons quitté la Norvège, seulement des rares moments de soleil nous ont permis de voir le Spitzberg sous sa facette de plaquette touristique. Les statistiques ne se trompent pas en annoncant 1 jour de grand beau par mois.

 

Nous y avons déjà eu droit et si des éclaircies ne sont pas rares, le ciel est très souvent bas et la visibilité médiocre.

Les statistiques disent aussi juste en prévoyant la possibilité de neige en plein été. Hier, nous avons été recompensés d'une journée de neige qui a saupoudré les montagnes d'une couche de poudre blanche qui ajoute encore au caratère froid et austère du paysage.

Depuis que nous avons quitté la côte ouest, les côtes sont de plus en plus sauvages. De nombreux glaciers bordent la côte et libèrent bon nombre de glacons et d'isbergs. Nous ne rencontrons plus d'autres voyageurs et encore moins ces terribles hotels flottants, capables d'innonder des lieux isolés et sauvages de plus de 1000 personnes à la fois. L'impact sur l'environnement est tel que les autorités doivent spécialement aménager les sites. Pour le voyageur il est assez surréaliste de trouver clôtures et panneaux de signalisation en plein milieu de nulle part.

 

 

La navigation est exigeante, en raison de l'association du vent, de la visibilité réduite, des cartes de navigation incomplètes, de la prévision météo souvent aléatoire et de la présence de la glaces qui peuvent rapidement bloquer un passage. Aujourd'hui est le premier jour où nous devons attendre une amélioration en espérant que celà ne dure pas trop longtemps... pour le moment la patience est notre meilleure arme.

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The Imram Voyage 2004 - Integral 12.50 - ACAPELA, juillet 2004

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